L’Allemagne déclare la guerre à la Russie le 1er août 1914, à la France le 3 août, puis viole la neutralité belge en pénétrant dans ce pays le 4 août, ce qui entraîne l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne.
Au début du conflit, les troupes allemandes ne sont pas plus nombreuses que les troupes françaises, mais elles sont plus mobiles, mieux entraînées et dotées d’un équipement et d’un armement plus moderne. Les Allemands disposent en outre d’un haut-commandement de valeur, qui va appliquer le plan Schlieffen, préparé depuis de nombreuses années. Ce plan prévoit de porter sur la France une attaque massive, en contournant le dispositif de défense français basé essentiellement en Lorraine, par l’invasion-surprise de la Belgique. L’attaque doit être rapide et mettre la France hors de combat avant que la lointaine alliée russe ne puisse se mobiliser.
On assiste donc, pendant 3 mois, à une guerre de mouvement :
– les Allemands appliquent leur plan, envahissent la Belgique puis le nord de la France, obligeant les Français à se retirer, et s’approchent dangereusement à 25 km de Paris.
– de leur côté, les Français attaquent sans succès en Lorraine et Alsace, où ils subissent de lourdes pertes, avant de concentrer toutes leurs forces dans une marche vers le nord-ouest, pour empêcher les Allemands de s’enfoncer plus profondément sur le territoire français. Le 6 septembre en effet, toute l’armée française, à l’appel de Joffre, repart à l’attaque en engageant la bataille de la Marne, qui stoppe les Allemands et les oblige à se replier sur l’Aisne.
Dans les semaines qui suivent, les deux armées tentent de se déborder et engagent une « course à la mer », qui s’achève fin octobre. De la Mer du nord à la frontière suisse, le front traverse désormais tout le nord et le nord-est de la France ; les troupes s’enterrent face-à-face dans des tranchées pour une guerre de position qui va durer longtemps.
C.Tritz
Le Voyage de Céline 