En août 1914, le président de la République ainsi que les Français furent informés de la situation militaire dramatique. Le président s’inquiétait pour son pays mais également dans les mois précédant le mois d’août, il avait énoncé quelques traits essentiels de l’opinion publique. La principale serait qu’une guerre contre l’Allemagne serait courte et victorieuse, ce qui était nettement envisageable. Cependant, les Français croyaient à un simple conflit entre deux peuples et les soldats peu nombreux allaient se jouer en quelques journées et pratiquement sans la participation de la population. Ainsi les hommes mobilisés ont fait preuve d’une étonnante confiance en une victoire rapide. Ils étaient, à cet instant, inconscients des sacrifices qui allaient leur être demandés.
Un incident de guerre les conforta. Dès le 2 août, le 7ème corps avait été préparé à une opération en haute Alsace afin de stopper les forces Allemandes. Dès le 7 août, les forces françaises occupaient Mulhouse dans la soirée, c’est ainsi que la presse en fit les gros titres. Ce fut un moment de joie pour la patrie. Cependant, ce fut de courte durée car le 9 août au soir, Mulhouse fut reprise par les Allemands.
La fin du mois d’août fut celle des illusions perdues. Le recul catastrophique des Français menacés par l’offensive Allemande en Belgique fit craindre le désastre. Lorsque différentes informations montrèrent que l’aile droite Allemande, très affaiblie par les débuts de la campagne, obliquait vers le Sud-Est au lieu de contourner Paris, le général Joffre estima qu’il pouvait tenter une contre-offensive. Ce fut la bataille de la Marne qui dura du 6 au 13 Septembre. Les Franco-Anglais qui disposaient de la supériorité numérique contraignait les adversaires trop sûrs d’eux. C’est alors que le commandant prononça pour la première fois le mot « victoire », ceci redonna le sourire à la population.
source: « 1914-1918 la Grande Guerre », les collections de l’histoire, n°21
Jeanne
Le Voyage de Céline 