Biographie de Céline

Louis Ferdinand Destouches nait le 27 mai 1894 à Courbevoie dans une famille de la petite bourgeoisie. Il est le fils de Ferdinand-Auguste Destouches, employé d’une compagnie d’assurances, et de Marguerite Guillou, qui vend de la dentelle dans une boutique. En juin 1894, il est placé en nourrice dans l’Yonne puis finalement à Puteaux. Durant l’année 1897/1898, le couple Destouches déménage à Paris dans le 7ème arrondissement. Plus tard, il s’installe dans le 2ème arrondissement au 64 passage Choiseul .

La jeunesse de l’écrivain est ordinaire pour l’époque. Après l’obtention du certificat d’études à 13 ans, les Destouches songent à l’avenir de leur fils. L’enfant est promis au commerce moderne. Si l’on en croit Céline, Marguerite Destouches rêvait pour son fils d’un poste d’acheteur dans les Grands Magasins… À cet effet, Louis Destouches est envoyé en Allemagne, puis en Angleterre pour apprendre les langues étrangères. De retour à Paris, il entreprend l’apprentissage de plusieurs métiers dans le quartier de l’Opéra.
Mais un obstacle demeure avant de se lancer dans la vie : le service militaire. En 1912, il devance l’appel et s’engage dans le 12e régiment de cuirassiers. Il découvre ainsi la vie de caserne et son cortège de brimades. C’est pendant cette période qu’il commence à écrire ce qui deviendra Les Carnets du cuirassier Destouches.

En 1914 il est mobilisé et découvre la violence de la guerre. Blessé au bras en décembre 1914, il recevra une médaille . Malgré plusieurs opérations réussies, il est déclaré invalide à 70%.

Il part ensuite pour le Cameroun pendant un an . Enfin il revient a Paris à la recherche d’une vie stable. Il enchaine d’abord plusieurs emplois qui ne nécessitent pas grande responsabilité, puis décide de passer son baccalauréat en 1919, avant de se lancer dans des études de médecine. Il se marie la même année avec Edith Follet, dont il a une petite fille, son unique enfant. Ses études terminées en 1924, Louis Destouches doit soutenir une thèse : son choix se porte sur la vie du médecin hongrois Philippe-Ignace Semmelweis. La thèse écrite par Louis Destouches est plus littéraire que scientifique, son travail laisse entrevoir un remarquable talent littéraire qui annonce les romans futurs.
Après ses études, il accepte un poste au service hygiène de la Société des Nations et s’installe à Genève, sans sa femme, dont il s’est séparé, ni son enfant. Louis Destouches n’est pas fait pour les conventions, ni pour la vie de famille. Le travail du jeune médecin consiste à écrire des rapports et à préparer des voyages d’études à l’étranger. Les frasques de Louis Destouches détonnent de plus en plus auprès de l’élite genevoise, et sa liaison avec Elizabeth Craig (la future dédicataire de Voyage au bout de la nuit), une jeune et belle Américaine, passe mal.
Louis Destouches écrit une pièce de théâtre satirique, L’Église, ayant la S.D.N. pour cadre. Cette pièce, inachevée et inégale, est une sorte de début de Voyage au bout de la nuit. On y découvre Bardamu, Molly, l’arrivée à New York… mais aussi déjà des considérations racistes et antisémites. Louis Destouches aura l’audace de montrer le manuscrit de L’Église à son supérieur qui est d’origine juive. En 1927, le contrat du médecin n’est pas renouvelé et Louis Destouches et Elizabeth Craig quittent Genève pour s’installer à Clichy. Louis Destouches ouvre un cabinet de médecine privée qui ne connaitra pas un grand succès.

C’est finalement au dispensaire de Clichy (la Garenne-Rancy de Voyage au bout de la nuit) que Louis Destouches trouve un emploi stable, ce qui lui permettra de se consacrer à une passion qui ne l’a jamais quitté, l’écriture. À Clichy, sans que personne ne le sache, le docteur écrit le roman de sa vie : Voyage au bout de la nuit. En 1932, ce livre est publié par Denoël et reçoit le prix Renaudot. Destouches a adopté le prénom de sa grand-mère, Céline.  A partir de 1936, il publie plusieurs livres tels que Mort à crédit, Bagatelles, L’Ecole des cadavres, Beaux draps…

Accusé d’antisémitisme et jugé trop proche de certains milieux collaborationnistes à l’issue de la deuxième guerre mondiale, Céline doit se réfugier en 1944  en Allemagne, puis au Danemark où il est placé en prison puis en résidence surveillée à Copenhague. A l’issue d’un procès, il est condamné en 1950 à l’indignité nationale, à la prison et à la confiscation de ses biens. Il rentre cependant en France en 1951, amnistié grâce à son statut d’ancien combattant et de mutilé de la Grande Guerre, et pourra reprendre son activité de médecin et de romancier. Il publiera encore trois livres avant sa mort en 1961.

Sources :
http://salon-litteraire.com/fr/louis-ferdinand-celine/content/1802459-biographie-les-sept-vies-de-louis-ferdinand-celine
http://archive.francesoir.fr/loisirs/litterature/celine-immense-ecrivain-ou-incomparable-salaud-66085.html
http://www.alalettre.com/celine-bio.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Ferdinand_C%C3%A9line
http://www.over-blog.com/LouisFerdinand_Celine_biographie_et_oeuvres_majeures-1095204432-art388679.html

Laisser un commentaire